samedi 6 juin 2009

LE ROMAN DES JEUNES AIGUEZOIS DE LA BIBLIOTHEQUE ECRIT AVEC LEUR COACH Béatrice

Chapitre I


Chloé, Lola, Tina et Amanda mangent des glaces roses comme de belles fraises de bois, blanches comme la neige et couleur stroumpch.
Les sièges rouges du Grand Huit semblent s’envoler dans le beau ciel bleu de l’été.
Vertes de peur après un voyage éprouvant dans le train fantôme, leurs visages blêmes sont bleus, blancs, rouges comme le drapeau de France.
- les filles, je suis désolée mais je dois partir demain, à New-York, avec mes parents…
- Mais je croyais que l’on devait faire une boum ?...
- Je peux partir avec toi, tu me mets dans tes valises ?...
- On pourra remettre ça à plus tard, non ?...
- Tu as raison, Tina, on peut la remettre à une prochaine fois. Je vous appelle ce soir pour mon adresse.

Amanda rentre chez elle, allume l’ordinateur et se connecte sur Internet pour se documenter sur New-York. Elle découvre La statue de la liberté, l’ancien empire state building et Central park.
En ‘surfant’, elle visionne la partie Voyage et un message étrange prévient les voyageurs en partance pour New-York d’un danger imminent.
« Chers voyageurs,
Les vols desservant JFK airport au départ de Paris, le samedi 10 avril, sont supprimés pour cause de tempêtes ».

Chapitre II
Le lendemain soir, en fin d’après-midi, toute la famille monte à bord d’une DS grise, dernier modèle.
Arrivé à l’aéroport Charles de Gaulle, le père d’AMANDA gare la voiture, sort les bagages du coffre et s’achemine vers le hall d’entrée de l’aérogare.
Assise à bord d’un boeing d’Américan Air lines, Amanda, le ventre vide, sourit à l’entente du message :
“Ladies and gentlemen
A hostess will move among you and propose a snack and beverages”
Mesdames et Messieurs
« Une hôtesse va passer parmi vous et vous proposer une collation et des boissons »
Amanda, affamée mord à pleine dent dans un sandwich garni de salade verte, tomate, crudité, fromage mayonnaise et poulet : un de ces sandwich américain à vous craqueler les lèvres en vous déformant les ratounes !
D’énormes éclairs lumineux qui brisent les yeux, zèbrent le ciel bleu nuit obscurcis par d’épais et cotonneux nuages gris anthracite. Le vent très violent secoue Les lumières clignotent. Eléna pleure.
- Maman, papa, soeurette, j’ai peur
- T’inquiète pas soeurette, on ne va pas s’écraser.
- Serrez-vous, serrez-vous, dit la maman.
L’avion se retourne. Les passagers se retrouvent la tête en bas. Les masques d’oxygène pendent comme de grosses araignées au bout de leur toile et un hurlement strident
AAHHH…… emplit la carlingue.
Prisonniers, ils se scratchent avec l’avion dans l’eau aux abords d’une île.
- Au secours, au secours, je me noie…maman, papa
- Gloup, gloup
Amanda a peur pour sa petite sœur et va à son secours. Elle la ramène vers le rivage.
- Mes chéries, mes chéries, vous êtes vivantes
- Maman, papa !…Amanda, regarde, papa et maman sont là…YOOPY !...
- Où sommes-nous, dit le père.
Ils regardent autour d’eux. A leur gauche, une forêt tropicale impénétrable, à leur droite, l’océan à perte de vue.
Amanda sort de la poche de son jean son portable afin de joindre les secours.
N’ayant pas de réseau, Amanda s’inquiète et son cœur bat à 100 à l’heure :
Mon dieu, j’ai peur de mourir…je ne reverrai jamais Chloé, Lola et Tina…et… Sébastien…est-ce qu’il va sortir avec cette peste de…et Mila…mamie va-t-elle penser à lui donner son os…
- Les enfants ! J’ai une idée extra. N’ayez pas peur. Venez avec moi ramasser des noix de coco et des baies pour calmer les gargouillis de nos estomacs et de ton petit ventrounet, dit le papa, en tapotant le ventre d’Eléna.


Chapitre III
Ils s’enfoncent dans la jungle et cueille des fruits. Elena croque une mangue : une douleur sans nom lui déchire la mâchoire. Elle promène sa langue autour de sa bouche et sent une dent bouger.
Affamée, elle remord dans le fruit et s’écrie, apeurée, en voyant une canine très blanche coincé dans le fruit à peine mûr ….
- Aïïehaïe…J’ai mal…. !
Amanda et ses parents accourent à son secours.
- Calme toi, calme toi mon petit cœur en sucre, ce n’est pas grave. Cette nuit, tu placeras ta dent sous des feuilles de palmiers et la petite souris viendra la prendre et te laissera un petit cadeau.






La nuit tombe peu à peu. Un coucher de soleil orange illumine l’horizon qui prend des airs de palette de Picasso. Le ciel semble boire l’océan bleu et petit à petit il laisse la place au noir de la nuit.
- Boooh !...
Eléna ouvre les yeux, étire les bras, les pieds.
- Quel cauchemar, j’ai fait !...
Elle regarde autour d’elle et stupéfaite, ses yeux s’arrondissent de stupeur… elle se redresse
- Aahh ! Ce n’est pas un rêve !…
elle se met à trembler, des larmes coulent sur sa joue.
Sentant le salé en passant sa langue au coin de sa bouche en faisant une lipette, elle se retourne sur sa couche et se cogne le front contre un objet non identifié.
Stupéfaite, elle s’aperçoit que ce n’est rien d’autre qu’une noix de coco. Elle la prend et la secoue comme une bouteille de cola.
« Bling ! Bling ! »
Elle regarde autour d’elle : ses parents dorment et Amanda gigote et parle en rêvant :
- Qu’est ce que tu as toi ? Ne va pas te faire rouler dans la farine par cette petite peste de service…
Elena, sur la pointe des pieds, se lève et se dirige vers des rochers pour casser la noix de coco.
A son grand étonnement, le fruit se déboîte en laissant tomber une grosse pièce d’or.
Amanda, réveillée vient la retrouver
- Qu’est-ce que tu fabriques ? c’était quoi ce bruit ?
- J’ai trouvé une noix de coco, je l’ai cassée et une pièce est tombée. C’est sûrement la petite souris, il faut la retrouver.
- Et s’il y avait un trésor ?
Elles se dirigent vers la forêt dense. Amanda glisse sur une peau de banane lancée par un singe qui s’éclate de rire en sautant d’un arbre à l’autre.
- HiHi !HaHa !
Amanda veut attraper une liane. Celle-ci se met à remuer. Elle hurle en voyant que la liane n’est rien d’autre qu’un serpent effroyable.
Elena aperçoit un tigre et va se réfugier auprès de sa sœur :
- Aahh ! Au secours il va nous manger le méchant minou !
Amanda entend un drôle de bruit derrière un buisson : deux oreilles poilues pointent et elle distingue une grosse truffe noire. Elle s’avance prudemment et découvre un koala tout mimi et hurle d’effroi lorsqu’un crapaud tout poilu, aux yeux globuleux lui saute dessus.
Effrayées, les deux soeurettes s’enfuient très loin dans le cœur de la forêt en se baissant sous les branches.
Un chatouillis bizarres lui monte le long de l’épaule.
Eléna tourne la tête et aperçoit un gros rond noir qui se déplace tentaculairement sur son épaule. D’un coup de main, elle l’éjecte et l’horrible chose va se plaquer sur le dos d’Amanda :
- Cest l’araignée Gypsie qui monte à la gouttière
Voilà la pluie
Gypsie tombe par terre

- Arrête de me faire des quiliquili dans le dos !
- Moi, mais je ne touche pas… ce n’est qu’une araignée qui te monte dan le dos !...
Elle crie en s’ébrouant.
Gypsie tombe par terre et nos deux héroïnes se dirigent vers une cabane en bois, quand soudain le sol craque sous leurs pieds.
Elena et Amanda s’engouffre dans un trou et hurle d’effroi : Aahhhh !....
La porte de la cabane s’ouvre. Un petit homme maigrichon comme un spaghetti, aux cheveux blancs en pétard, aux lunettes rondes, type peace and love, avec des valises qui lui tombent aux bas des joues, vêtu de haillons (reste de vieux manteau) sugit tel un diable d’une boite :
- C’est quoi ce bintz ?! Quel vacarme ! Mamie, c’est toi ?Mamie tu es revenue ? Où est-tu ?
- On est là.
- Tu es là Mamie ?
- A l’aide, aidez-nous ! Aidez-nous !
- J’arrive, Mamie.
Il s’approche du trou et au lieu de découvrir sa grand-mère, il aperçoit deux jeunes filles
- Oh ! deux mémés
- Mais non ! on n’est pas des mémés mais des petites filles ! Pouvez-vous nous tirer de » ce trou maudit ?
- Je vais essayer
L’inventeur part vers sa cabane chercher une corde avec des nœuds et la jette dans la fosse pour remonter nos deux petites héroïnes

- Merci mille fois Monsieur, dirent-elles en pleurant de joie.
- Voulez-vous vous rafraîchir ? manger quelque chose ? noix de coco ? poisson ?
- On n’a pas déjeuné, on a une faim de loup.
Il les emmène vers une cascade au milieu d’une clairière bordée de palmiers, de bananiers et d’arbres à ananas.
- Ouaahh ! que c’est beau !

Elles se penchent et s’aident de leurs mains pour boire. ELENA donne une tape dans l’eau et éclabousse sa sœur.
- T’es bête ou quoi ?
et les deux frangines s’éclatent dans une bataille.Pendant que les filles se rafraîchissent, l’inventeur monte aux arbres chercher le repas. Alors qu’il saisit une banane, un singe lui saute à la tête et lui fauche la banane. Aveuglé par les fesses du singe, il gesticule et perd l’équilibre.
- -Plassch ! Plouf ! A l’aide ! A l’aide !

Amanda saute d’un coup d’un seul et ramène l’inventeur au rivage.



- AMANDA ! ELENA ! Ou êtes-vous ?. Répondez- nous !
- Ouh !Ouh ! Les gosses !...
- On est là maman !...on est là papa !...
EENA et AMANDA courent à perdre haleine vers leurs parents.
L’inventeur, tout ébouriffé les suit.
- Où étiez-vous passé ?
- On était dans la forêt
- On était en train de se baigner et de se rafraîchir à la cascade
- Montrez-nous la donc, on voudrait se laver
- Suivez-moi, dit l’inventeur
Ils se déshabillent et sautent dans l’eau claire de la cuvette et s’étirent sous la cascade.
Un chimpanzé, perché sur un cocotier, pour s’amuser lance des noix de cocos sur les baigneurs. A croire qu’il jouait au handball !
- Aïh ! Ma tête !
- Quel est l’idiot qui me lance des noix de cocos !
- Il va polluer la cascade !
- Je crois que c’est cet idiot de singe, dit l’inventeur
- Aïh ! mes neneuils ! Il ya une lumière au fond qui m’éblouit.
- Ma pauvre puce !
- ça vient de derrière la cascade. Je me suis toujours demandé ce qu’il y avait ?!
Ils se dirigent vers la cataracte, écarte le rideau d’eau, s’engouffrent dans un tunnel et découvrent une malle ouverte regorgeant de pièces d’or dont certaines brillent au rayon de soleil traversant un trou dans la paroi.

Chapitre IV

-Ouah ! C’est magnifique ! Un trésor
- Maman, on peut prendre tout l’argent
- Non, parce que…
- Ouah ! c’est cool, ça c’est du pot, dit Amanda
- Coup de bol ! on a touché la jackpot ! dit l’inventeur
-Il ne faut pas y toucher,ça appartient peut-être à des pirates !
- ça m’étonnerait que ça existe ?... dit la mère
- mais il se peut que ce soient des prates modernes qui volent de l’argent et sème la terreur, maman
-C’est pas eux là-bas qui arrivent ?
Au loin, on distingue un bateau à moteur qui se dirige vers l’île.
- Planquez-vous, dit le père
- Tous aux abris, renchérit l’inventeur
- Maman, j’ai peur, pleurniche Eléna
- J’ai une idée, dit le père, si on prenait le canot des pirates pour s’enfuir ?
- Bonne idée, mais vite avant qu’ils ne nous voient, ajoute la maman
L’inventeur sort de sa poche une petite bourse et la remplit d’une poignée de pièces d’or.



- Remplissez vos poches et tirons-nous de ce pétrin au plus tôt avant que ce ne soit l’apocalypse !
Le petit groupe se remplit les poches dare-dare et s’enfuit, en prenant les jambes à son cou, vers la maison de l’inventeur.
- Maman, c’est quand qu’on part à New-York ? dit Eléna.
- Si les pirates nous voient, on est mort ,dit Amanda
Pendant ce temps, les pirates, la tête enrubannée de bandanas noirs, à l’air de racaille, armés de bazooka, de mitraillettes débarquent sur la plage de sable fin et doré et s’acheminent vers le centre de l’île.
« Bang ! Bang ! », le chef des pirates tire une salve afin de signaler leurs présences.
- Je sais, j’ai une idée, on va prendre le tunnel que j’ai creusé moi-même et qui mène à un vieux sentier et de là à la plage, dit l’inventeur
Eléna s’entravent les pieds dans une racine et hurle de douleur.
Amanda s’élance vers sa sœur et lui plaque la main sur la bouche
-Chut !
- Tais-toi, ma puce, je vais te porter sur mes épaules, dit le papa.
Un à un, ils montent à bord du canot en essayant de se faire tout petits.
L’inventeur actionne la manette du moteur
- C’est parti, mon kiki ! dit-il et l’embarcation et les rescapés gagnent le large.
Assoiffés, affamés, après une nuit passée en pleine mer, nos rescapés sont récupérés à bord d’un ferry qui fait route vers la civilisation.



Sept mois plus tard, assis derrière son ordinateur, Maxime Dupray, le sourire aux lèvres met un point final à son histoire vraie.

Paris le 9 novembre 2008
Maxime DUPRAY
Inventeur

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