lundi 25 février 2008

LA CAPITELLE DITE "CABANE DE LA BISE" d'après un travail du RECATAIRE Didier VENTAJOL

LA CABANE DE LA BISE : une imposante capitelle du 17e ou 18e siècle située en bordure du chemin qui s'enfonce dans les bois face au hameau de TRESCOUVIEUX





Située sur le territoire de la commune d'AIGUEZE, la cabane de la Bise est une des plus anciennes bories ou capitelles que l'on puisse découvrir sur notre canton .


Elle est imposante par sa taille qui l'apparente plutôt aux bories vauclusiennes, dans notre secteur les "cabanes pointues" sont habitu ellement plus réduites. Elle est également inédite de par son architecture qui dénote malgré la simplicité de ses formes un savoir-faire qui dépasse le simple amateurisme.







Les mensurations ainsi que le plan sont l'oeuvre de Didier VENTAJOL

Les mensurations de cette capitelle montrent que chaque mur a une épaisseur de 1,50m. La forme extérieure se compare pratiquement à un cube alors que l'intérieur a une forme d'ogive allant en clé de voûte au sommet.

Elle couvre une surface au sol de 24 m2, est constituée d'une pièce unique circulaire d'environ 4m2 avec une voûte en encorbellement. Les quatre faces extérieures ont été montées avec un "fruit" assez important pour s'opposer à la poussée de la voûte.
On remarque des pierres très imposantes constituant les pieds droits et le linteau de la porte, ainsi qu'aux angles extérieurs.


Dessin de Didier VENTAJOL


Didier VENTAJOL le récataïre des archives aiguézoises estime qu'il a fallu au moins trois ou quatre hommes pour mener à bien cette construction, notamment pour élever les grosses pierres.

Il pense qu'il s'agit donc d'un projet murement réfléchi qui aurait pu être confié à un professionnel local (un précurseur de l'économie capitelliste ?)

On constate les vestiges d'un escalier extérieur qui permettait d'accéder au toit d'où l'on pouvait aisément surveiller les troupeaux de moutons. Aucun élément ne permet de dater cette construction, toutefois la majorité des bories qui ont pu être datées dans le sud de la france sont situées dans la période entre le 17e et le 19e siècle.

On trouve sur notre commune d'autres capitelles moins imposantes. Le fait qu'elles soient enfouies dans les chênes verts et autres végétations de nos garrigues les soustraient aux visiteurs et dons les mettent à l'abri des dépradations .


Moins massive cette deuxième capitelle se trouve aussi sur notre commune au lieu-dit "la GRANGE DE MEISSELLES" sur le sentier de l'oppidum de Castelviel. Elle est moins imposante et en moins bon état que la cabane de la BISE mais elle est terminée par un mur de clôture en pierres sèches.

WIKIPEDIA donne cette définition de capitelle : Une capitelle est une cabane construite en pierre sèche, c’est-à-dire sans mortier, dans les anciennes garrigues des villes du département du Gard. Cette appellation, à l'origine, strictement nîmoise, tend à prendre le sens générique de « cabane en pierre sèche » et à gagner les départements voisins.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Capitelle


La municipalité qui a décidé de mettre à disposition des visiteurs une "réplique" de capitelle sur le parking du giet a fait le choix de tenir cachés ces trésors élevés par nos bergers pour servir d'abris temporaires lors de la surveillance des troupeaux.



Cette restitution de capitelle sur le parking naturel du giet, construite à l'occasion des téléthon 2006 et 2007 permet aux nombreux visiteurs de s'imprégner de ce type de construction courante dans notre garrigue.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je me suis connectée à ce blog aujourd'hui pour la première fois. Je le trouve très instructif, très détaillé. Il donne envie de découvrir votre région ou de la re-découvrir ! BRAVO !

Je participe moi-même au blog de mon village corse, RUTALI dans la région du NEBBIO. Nous aussi avons des constructions en pierres sèches : les "pagliaghji"...
D.D.