jeudi 6 mars 2014

DECES de Annette KLEYENSTUBER épouse JARNIAS Georges

Nous venons d'apprendre le décès d'Annette domiciliée à GRAVIERES (quartier VALLETON) 07. Mariée avec Georges JARNIAS à AIGUEZE le 29 Mai 2003.  Enseignante née à BONN (Allemagne) en 1950, elle a vécu quelques années à AIGUEZE où Georges travaillait à la Réserve Naturelle Nationale des Gorges de l'Ardèche et était conseiller municipal. Les obsèques auront lieu LUNDI 10 MARS à 10h30 au crématorium de St MARTIN DE VALGALGUES.

Nous présentons nos condoléances à JO et lui souhaitons beaucoup de courage pour assumer cette absence après des mois de lutte contre la maladie.

Le faire-part que nous avons fait paraître dans MIDI LIBRE du 8/03 :

AIGUÈZE
Le maire et le conseil municipal,
la population
ont l'immense tristesse de faire part du décès de
Annette KLEYENSTUBER
épouse de Georges JARNIAS
à l'âge de 63 ans
Les obsèques auront lieu le lundi 10 mars 2014, à 10 h 30, au crématorium de Saint-Martin-de-Valgalgues.


JO et ANNETTE s'étaient mariés en MAI 2003 à AIGUEZE :

La salle de la mairie n’était pas assez grande pour recevoir parents et amis au mariage de notre sympatique conseiller municipal Georges JARNIAS et Annette.

Devant Mr le Maire et tout le conseil, Jo, comme nous avons coutume de l’appeler, Agent Territorial des Gorges de l’Ardèche, et Annette, Enseignante, originaire d’Allemagne, domiciliés tous les deux au village, se sont unis d’un oui franc et massif !

La bonne humeur s’est mêlée à l’émotion d’Henri JARNIAS, 96 ans, heureux d’assister au mariage de son fils.

Le Maire, Roland VINCENT,  dans son discours de félicitations, a développé avec humour leur rencontre : “au fait comment se sont-ils connus ces deux-là ?”  L’un en France, l’autre en Allemagne, il n’était pas facile de filer le grand amour. Même après qu’Annette fût tombée dans le filet  calé par Jo dans les gorges de      l’Ardèche, il fallut encore gommer les kilomètres qui séparent Bonn d’Aiguèze.

Et après quelques temps de télé-fréquentation de voyages à pied, à cheval, en voiture, en train et en avion, l’amour s’est imposé et tellement affirmé qu’il a bien fallu en arriver à organiser une vie commune. Jo aurait pu aller vivre en Allemagne mais non, c’est Annette qui a délaissé son ciel nuageux pour venir vivre au soleil du midi.

Au début de la cérémonie, l’ ambiance n’ était pas provençale : temps nuageux, quelques gouttes de pluie, participation d’un groupe folklorique Suisse en tenue montagnarde, grosses sonnailles agitées façon troupeau, accompagné par un cor des Alpes dont la puissante sonnerie a fait trembler les vieilles pierres du village.

Puis l’atmosphère s’est laissée remplacer par les parfums de la garrigue au terrain municipal du Giet, où un buffet campagnard, dressé sous les chênes verts, les amandiers et les cades a comblé par son abondance les appétits et les soifs des nombreux convives.

Bonne route à Jo et Annette, ainsi que nos meilleurs voeux de bonheur.

Qu’ils soient remerciés pour le chèque de 50 € qu’ils ont remis pour le Centre Communal d’Action Sociale !

 

Ils ont quitté AIGUEZE en Décembre 2007 pour le hameau de VALLETON à GRAVIERES près des VANS .
 Voici les quelques lignes que j'avais consacrées à son départ :

JO JARNIAS A FETE SA RETRAITE ET SON DEPART D’AIGUEZE

Les amis et les habitants du village étaient présents en grand nombre et avec une ambiance digne de l’évènement. Roland VINCENT Maire a rappelé l’imbrication parfaite entre le village d’Aiguèze et Jo après presque 60 années de vie commune.

« JO PASSION POUR AIGUEZE, on peut résumer ainsi les années d’enfance, de jeunesse, d’adolescence et les suivantes qui ont formé JO et l’ont uni à notre village.

Amoureux d’AIGUEZE, dont il a aidé à façonner les contours, à protéger les pierres et les garrigues, acteur de cette protection, dans son militantisme à travers l’association Ayguedine,  dans son rôle de garde de la réserve Naturelle des Gorges de l’Ardèche, dans son action en tant que conseiller municipal plus particulièrement attentif à l’environnement, Jo quitte aujourd’hui ce passé présent, ce passé pesant n’en doutons pas dans ses pensées de jeune retraité.

Jo l’Ardesco, cela résume bien son attitude aiguéziste.

Il s’est formé en tétouillant la frigoule dans les garrigues, en se piquant au genévrier de Phénicie, en sniffant le parfum du pistachier térébinthe, en remontant une lauze de calcaire coquillier tombée d’une capitelle, en appuyant sur les pagaies de son canoë de vallon à Aiguèze dans ce canyon de l’Ardèche dont il connaît les moindres sources, gués et rapides, les inaccessibles aires de l’aigle de Bonnelli ou du vautour percnoptère, en protégeant chaque mètre carré de ce territoire contre les agressions qui le menacent.

Peut-on imaginer Aiguèze sans JO ?

Peut-on imaginer JO sans AIGUEZE ?

Voilà la problématique qui nous attend alors que se coupe le cordon ombilical qui reliait l’un à l’autre, nourrissant l’un à travers l’autre. Une véritable symbiose entre un homme et un environnement naturel.

Jo a fait le choix de quitter ces rochers sur lesquels il avait réussi, comme le fait le buis ou la lavande aspi à planter ses racines, comme le fait l’aiglon de Bonnelli, ou l’anodonte, à subsister dans ce calcaire karstique. Et enfin comme le fait l’alose ou l’anguille, il va effectuer une migration en quelque sorte, pour passer des rives ardéchoises aux rives du Chassezac, GRAVIERES n’est pas un dépaysement ni dans l’étymologie du terme ni dans la zone géographique, ce n’est qu’un changement de numéro minéralogique. Après tout, il ne s’en est fallu que d’une voyelle pour que les Gorges de l’Ardèche ne se soient appelées les Georges de l’Ardèche.
 
 

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