mardi 14 mai 2013

M6 DANS LA PLACE


LES REPORTERS DE M6 ONT TOURNE PENDANT DEUX JOURS DANS NOTRE VILLAGE. En toute transparence ma première impression et  ce que j’ai fait et dit aux journalistes reporters :

 
Je pensais qu’en participant à cette émission notre village serait mis à l’honneur pour ses paysages, pour sa vie conviviale, pour son   adaptation au tourisme. Pourtant certains semblent avoir profité de la présence médiatique pour critiquer (d’après ce que j’ai appris des journalistes que j’ai laissés travailler librement bien sûr d’ailleurs le problème ne s’est pas posé pour moi de désigner les personnes à interroger !) Aussi ai-je dû passer pas mal de temps à défendre la municipalité au lieu de parler de notre village.

On verra comment sera bâti le montage lors de l’émission de CAPITAL le 7 ou le 14 Juillet (quelques minutes pour AIGUEZE parmi d’autres PBVF associés).

Pour ma part j’ai simplement rappelé les atouts du village, sa démarche pour arriver au label « plus beau village de France » puisque c’est à ce titre que nous avons été retenus pour cette émission avec d’autres villages labellisés eux aussi, j’ai répondu aussi aux questions me mettant en cause.

J’ai rappelé que j’avais été élu en 2001 sur un programme qui tirait le constat d’une pression touristique grandissante mais non maîtrisée et envahissante : pas de plan de circulation ni de stationnement, village envahi de voitures, difficulté pour les habitants de stationner, de circuler, constat que le tourisme ne rapportait rien à la collectivité.

J’ai souligné ce qui avait été mis en œuvre aussitôt : chemin de liaison, parkings extérieurs pour les visiteurs, parkings payants à l’entrée principale, sens interdit sauf riverains aux trois entrées du village, parkings intra muros pour les habitants, zone piétonne pour plus de tranquillité, vidéo protection pour dissuader les « casseurs », etc…

Tout cela a été possible progressivement grâce à des dossiers de demande de subvention et à une reconnaissance par les instances comme le Conseil général, le Conseil Régional, les élus à qui nous avons plusieurs fois présenté le village dont la plupart n’avaient jamais entendu parler, le Comité Départemental du Tourisme, etc…

J’ai rappelé la démarche pour l’obtention du label PBVF et celle pour le label Villages de Caractère qui amène 168 000€ de subventions (sans compter l’aide de l’agglo) ce qui est quand même exceptionnel par les temps qui courent pour améliorer l’esthétique des points d’entrée.

J’ai rappelé que notre village était en 2002 confronté à trois développements possibles : économique et industriel (rappelons la Filature qui employait une quinzaine d’habitants, la crème Simon puis la corderie) agricole (rappelant que la commune était essentiellement agricole en polyculture (vigne, fruitiers, olives, céréales) en passant exclusivement viticole avec l’obtention de l’appellation Côtes du Rhône et touristique : Mgr Fuzet note déjà dans les années 1900 qu’il existe une grande fréquentation touristique due aux gorges de l’Ardèche.

On aurait pu alors accepter en 2002 l’installation d’une carrière qui aurait rapporté 40 000 € au budget communal chaque année pendant 30 ans tout en fonctionnant à trois kilomètres du village ! L’option  viticole s’est d’elle-même dérobée sans qu’on y puisse rien : je me souviens que dans chaque maison il y avait une cave de vinification, un cheval ou mulet ou mule, toute la famille employée à la cueillette des cerises ou des olives, mais on se rend compte aujourd'hui que les vignes se sont arrachées et qu’il ne reste plus grand monde à travailler et vivre de la terre. Aussi a-t-on préféré miser sur le tourisme.

Le tourisme oui mais à condition qu’il rapporte des recettes au budget communal. C’est ce que nous avons fait avec la redevance d’occupation du domaine communal par les commerces devenus plus nombreux, l’instauration d’un marché estival hebdomadaire, la création d’une zone de  parking payant pour les visiteurs. J’ai rappelé que la fréquentation touristique nous rapporte net 20 000 € par an et que cette somme aurait pu être triplée si nous avions pu réaliser comme prévu un parking payant de 300 places sur le chemin de liaison. Ce qui aurait également interdit le stationnement sauvage le long des chemins et de la route ou dans les vignes !

J’ai bien sur convenu que le label PBVF ne nous avait pas apporté de financements spéciaux. J’ai souligné que c’est pour avoir des subventions spécifiques que nous avons intégré la démarche des Villages de Caractère du Gard.  Bien sûr celui qui apporte 60% et jusqu’à 80% de financement a son mot à dire dans les opérations d’aménagement  que nous sommes libres bien entendu d’amender ou de refuser.

J’ai souligné que notre village ne doit pas rester figé : il a évolué avec les travaux sur la place réalisés par Mgr FUZET entre 1900 et 1910, il a évolué avec la restauration des ruines dans les années 60, avec les travaux d’Ayguedine qui a renforcé les tours et caladé certaines rues … Personne ne s’en plaint aujourd’hui !

J’ai souligné aussi que notre village était éteint hors saison estivale, qu’il n’y avait pas de commerce, un seul restaurant ouvert toute l’année (en principe) le week-end, que c’était un village dortoir car il n’y avait pas de vie économique sur place (à part la viticulture toute l’année et le tourisme l’été).

Les journalistes m’ont interrogé sur l’endettement de la commune. J’ai expliqué que nous avions emprunté pour des réalisations et acquisition mobilières, immobilières et foncières (par exemple parkings et four de la Roquette), pas pour des opérations de prestige, que l’achat de l’espace de la Blanchisserie nous permettait de rembourser les annuités d’emprunt et laissait encore 15000 € de bénéfice annuel, pareil pour le deuxième emprunt du budget général : le logement de l’Ecole qui nous rapporte grâce au loyer 600 € de bénéfice par an ! Le reste  (station d’épuration) fait partie du budget de l’eau qui est un budget annexe qui doit s’équilibrer (et qui s’équilibre effectivement) grâce aux recettes de l’eau et de l’assainissement et qu’on n’avait pas encore eu besoin du budget général pour l’équilibrer.

Pour les taux d’imposition , certains nous comparent à la ville voisine (pensant susciter la terreur ?) .  Ce qui est loin d'être le cas !

 

 

 

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