Le Syndicat des Gorges de l’Ardèche contre les gaz de schiste
Ce lundi 7 février le SGGA était réuni à la salle des fêtes d’Orgnac pour sa première réunion de l’année 2011. De nombreux points étaient prévus à l’ordre du jour parmi lesquels le désormais incontournable sujet des gaz de schistes.
Le Président Paul Lavie ainsi que Hervé Ozil, Maire de Lagorce ont fait état de la situation. Il se trouve que le secteur du sud Ardèche est concerné par deux permis de prospection : celui de Villeneuve de Berg pour les communes de l’Ibie et du plateau, et tout particulièrement Lagorce, et celui de Montélimar qui s’étend très loin au sud et englobe tout le secteur des Gorges de l’Ardèche et le nord du Gard.
Les participants ont unanimement condamné l’absence totale de concertation dans cette affaire et souligné l’incompatibilité absolue entre ces activités minières et la préservation de la ressource en eau et de l’environnement, cœur de métier du SGGA dans les Gorges de l’Ardèche. Mais également l’incompatibilité entre ces activités et les axes du développement économique local basé principalement sur les patrimoines, qu’ils soient naturels, paysagers ou culturels.
Inutile (ou pas ?) de rappeler que le secteur des Gorges de l’Ardèche compte tout à la fois une Réserve Naturelle Nationale de plus de 1500 ha et un projet de périmètre de protection de cette Réserve, deux arrêtés préfectoraux de protection de biotope, un Espace Naturel Sensible du Département et un site Natura 2000 s’étendant sur plus de 7000 ha. Et cerise sur le gâteau, le site classé du Pont d’Arc, connu internationalement, qui de plus abrite la plus ancienne grotte ornée au monde !
Ont également été abordés lors de cette séance de travail des points importants de la vie du SGGA : préparation de la saison 2011 sur les bivouacs avec validation du règlement de la centrale de réservation et mis en place des équipes de saisonniers, grandes orientations budgétaires, programme d’actions et d’animations pour l’année 2011 dans la Réserve et sur les communes adhérentes.
COMMENT EXPLOITERA-T-ON LE GAZ DE SCHISTE
Sans aucune information, sans aucune consultation, le gouvernement français a offert, à des sociétés nationales et étrangères le droit d’explorer le sous-sol français à la recherche de gaz et de pétrole de schiste. La technique pour ramener le gaz à la surface est nouvelle, délicate et surtout, désastreuse sur le plan environnemental. La «fracturation hydraulique horizontale», consiste à provoquer des failles à l’aide d’un liquide envoyé à très forte pression, pour libérer le gaz et le pétrole pris dans la roche compacte, à environ 2000 mètres de profondeur. Trois «ingrédients» sont nécessaires pour créer ces mini séismes : des quantités phénoménales d’eau (entre 15 000 et 20 000 m3), des produits chimiques (plus de 500) pour attaquer la roche et des micro-billes pour maintenir ouvertes les failles. Aux Etats-Unis, le bilan de l’extraction de ces énergies fossiles est catastrophique : pollution massive des nappes phréatiques et de l’air, destruction des paysages et de milieux naturels, etc. Leur exploitation, en France, conduirait inéluctablement aux mêmes dégâts ainsi qu’à des émissions accrues de gaz à effet de serre, alors même que notre pays s’est engagé à les diviser par quatre. Les autorisations de prospection sur plus de 10% du territoire ont été accordées sans débat sur les besoins énergétiques à moyen et long terme, sans discussion sur la nécessité de lutter contre le gaspillage, rechercher une meilleure efficacité énergétique et les alternatives renouvelables.
jeudi 10 février 2011
LES GAZ DE SCHISTE : LA BOITE A PANDORE EST OUVERTE SANS PRECAUTION !
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PATRIMOINE 2011
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