NOTRE RIVIERE ARDECHE A LA VEILLE D'UN ETE ANNONCE PARTICULIEREMENT CHAUD

La qualité de nos rivières se qualifie de différentes façons selon les objectifs poursuivis. Ainsi, on peut suivre :
- la qualité sanitaire de l’eau pour les usages. Pour la baignade, par exemple, on mesure le niveau de contamination de l’eau en bactéries fécales.
- la qualité biologique, qui consiste en l’observation de la composition et de l’abondance de la faune et de la flore aquatique.
Ces êtres vivants sont des témoins de la qualité de l’eau et de la «bonne santé» générale de la rivière dans le temps.
Sur son territoire de compétence, le Syndicat Ardèche Claire mène des suivis, permanents et ponctuels, sur ces différents aspects de la qualité, afin de compléter les suivis des eaux de baignade effectués par la DDASS et les suivis de la qualité biologique effectués par l’Agence de l’Eau RM&C.
Les actions du Contrat de Rivière «Ardèche et affluents d’amont» ont pour objectif d’améliorer et de pérenniser la qualité de nos cours d’eau dans son ensemble.

Suivi de la qualité bactériologique des eaux - juin 2009 :
Analyses réalisées sur les sites de baignade entre le 16 et le 26 juin 2009.
3 autres campagnes d’analyses bactériologiques seront réalisées par le Syndicat Ardèche Claire au cours de cet été.

14 - Plage du Port - Vallon Pont d’Arc : acceptable
15 - Plage des Blachas - Salavas : bon
16 - Les tunnels - Vallon Pont d’Arc : bon
17 - Plage du Pont d’Arc - Vallon Pont d’Arc : acceptable
18 - Plage de Sauze - St Martin d’Ardèche : bon
19 - Plage du Grain de Sel - St Martin d’Ardèche : bon
20 - Plage du Peyrolais - St Julien de Peyrolas : bon
21 - Plage du Pont cassé - St Just d’Ardèche St Paulet de Caisson : bon


Qualité bactériologique :
Ces premiers résultats montrent qu’une large majorité des sites de baignade sont de qualité bonne à très bonne.
5 points, souvent situés à l’aval de rejets de stations d’épuration, ont une mauvaise qualité bactériologique. (Ardèche amont)


Qualité biologique :
La qualité écologique de nos rivière est elle aussi globalement bonne, voire très bonne en particulier sur les cours d’eau de l’amont.
Les indicateurs ont cependant tendance à se dégrader sur les zones les plus urbanisées de la vallée de l’Ardèche.
Une altération physique de la rivière (c’est le cas dans le secteur de la boucle d’Aubenas) et des teneurs en phosphore et en azote légèrement supérieures à la normale expliquent en partie ces observations. Ces paramètres sont responsables des phénomènes d’eutrophisation (prolifération végétale dans les milieux aquatiques entraînant une baisse de la quantité d’oxygène disponible).
Pour y remédier, la mise en place d’un traitement spécifique de ces rejets au niveau de la boucle d’Aubenas et la construction d’une nouvelle station d’épuration à Vallon Pont d’Arc sont prévues dans le cadre du Contrat de Rivière.
En ce début d’été, qui s’annonce très chaud et très sec, les conditions climatiques et hydrologiques (évolution de la quantité d’eau dans les rivières) auront aussi un effet déterminant sur la qualité des eaux.
Une qualité globalement satisfaisante, quelques secteurs à surveiller et où cibler nos efforts

Sur les 15 points de mesures : 7 sont suivis par l’Agence de l’Eau RM&C, 8 sont suivis par le Syndicat Ardèche Claire.
Syndicat Mixte Ardèche Claire
Allée du Chateau - 07200 VOGÜE
Tél. 04 75 37 82 20 - Fax 04 75 37 82 22
site : www.ardecheclaire.fr

Quantité d’eau - été 2009 :
une grande vigilance pour les cours d’eau du bassin versant de l’Ardèche
Après la grande quantité de pluie et de neige tombées au cours de cet hiver (précipitations excédentaires de +33 % par rapport à la normale sur la période de septembre 2008 à mai 2009 enregistrées à la station de Montélimar), le printemps et le début de cet été se caractérisent par des épisodes venteux et de très fortes températures.
Ces conditions aggravent la baisse des débits de nos cours d’eau, habituelle en cette saison pour nos rivières méditerranéennes, rappelant fortement les étés secs de 2003 et 2005.
Situation hydrologique des rivières fin juin 2009 :
En termes de quantité d’eau, deux situations se distinguent sur notre bassin versant :
Les débits de l’Ardèche et du Chassezac peuvent être soutenus à partir de réserves d’eau stockées dans les barrages.
A l’amont de ces réserves ainsi que sur les affluents, la quantité d’eau des rivières dépend directement des conditions climatiques et des prélèvements.

Si l’on se base sur la station de mesures de la Fontaulière, on observe un tarrissement rapide des débits (de 1.3m3/s au 15 juin on est passé à 0.8m3/s au 28 juin). Les valeurs de débits restent cependant au dessus de celles de 2003 et 2005.
Sur l’Altier, affluent du Chassezac en Lozère, les débits sont passés en dessous du seuil de vigilance.

Cours d’eau soutenus :
Les stocks disponibles en début de saison pour le soutien d’étiage ont été constitués en totalité.
Ce sont près de 20 millions de m3 qui pourront être délivrés pour soutenir le débit de l’Ardèche et du Chassezac.
Le soutien d’étiage du Chassezac a débuté le 15 juin avec un débit objectif à 1,5 m3/s jusqu’à la fin du mois de juin pour atteindre progressivement 2,25 m3/s à partir du 30 juin.
Dans le cas de l’Ardèche, le soutien a démarré le 15 juin avec un débit objectif de 3m3/s à Vogüé, porté ensuite à 3.5m3/s. Or ce débit objectif n’est pas atteint : les débits mesurés à Vogüé depuis la fin du mois de juin sont compris entre 2 et 2,5 m3/s.
Compte tenu des stocks disponibles et des prévisions météorologiques qui annoncent un été particulièrement chaud et sec, une gestion très fine des réserves a été engagée.
Les mesures actuelles de surveillance et de gestion de l’étiage :
Aujourd’hui, la zone hydrologique Ardèche non soutenue est concernée par un niveau de restriction de pénurie sévère (se reporter à l’arrêté cadre sécheresse du 19/06/06 et à l’arrêté préfectoral n°2009-183-19 du 02/07/09 pour connaître le détail des seuils et niveaux de restriction pour chaque usage de l’eau, sur le site : www.ardeche.pref.gouv.fr).

Sur les axes réalimentés, comme chaque année, une cellule de gestion des étiages est organisée autour des services de l’Etat, regroupant le Syndicat Départemental d’Equipement de l’Ardèche, EDF, le Syndicat des eaux de la Basse Ardèche et le Syndicat Mixte Ardèche Claire, afin d’assurer la surveillance des niveaux d’eau et la bonne gestion des réserves.
L’été est la période la plus critique pour nos ressources en eau : les niveaux d’eau sont au plus bas et nos besoins pour l’irrigation et la population, touristique et permanente, sont très forts. C’est aussi le moment où la qualité des eaux et de la rivière sont les plus fragiles.
Durant cet été, la plus grande vigilance est donc recommandée quotidiennement à tous pour garantir la qualité et la quantité de notre
patrimoine commun, l’eau.
Ardèche à Vogüé - le 01/07/2009
Auzon à Vogüé - les 22/04 et 01/07/2009 document réalisé entre le 1er et le 7 juillet 2009