C'est désormais officiel et définitif. Le Parlement a adopté le projet de loi qui fait du 19 mars, date anniversaire du cessez-le-feu en 1962, la "journée nationale du souvenir" en mémoire des "victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc", après le vote en ce sens du Sénat. Le texte a été adopté par 181 voix contre 155, la gauche sénatoriale s'étant prononcée pour, la droite contre. Déjà votée en janvier 2002, et dans les mêmes termes, par l'Assemblée nationale, la proposition de loi est donc définitivement adoptée après le vote du Sénat et ne retourne pas devant les députés.
Comme chaque année une délégation de la FNACA conduite par Jean-Pierre COLOMBET a déposé une gerbe, par les mains de Jean FABREGUE ancien combattant aiguézois de la guerre d'Algérie, au monument aux morts d'AIGUEZE.
Le fait que cette année cette date est officiellement instituée "journée nationale du souvenir" s'e'st traduit par quelques nouveautés : pavoisement de la mairie et du monument aux morts, lecture par le maire du message du secrétaire d'État aux anciens combattants, Kader Arif :
Message de Kader ARIF, ministre délégué auprès du ministre de la défense, en charge
des anciens combattants
"Le 6 décembre 2012 fut adoptée la loi relative à la reconnaissance du 19 mars
comme journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des
victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et
au Maroc.
C'est le 19 mars que fut adopté le cessez-le-feu de l'un des conflits les plus
douloureux de l'histoire de notre pays.
Ce jour-là, certains se dirent « c'est fini », d'autres connurent le désarroi. Des
jeunes Français évitèrent la mobilisation, d'autres commencèrent à entrevoir un
retour dans leur famille.
Mais ce jour de soulagement pour beaucoup, de tristesse pour d'autres, ne signa
pas la fin des drames et des horreurs. La France n'oublie pas les hommes,
femmes, enfants, dont le destin fut bouleversé après cette date.
Aujourd'hui, la France rend hommage à toutes les victimes. A ces jeunes
engagés ou appelés, projetés brutalement dans la guerre. Beaucoup y perdirent la
vie. Les autres en revinrent marqués, dans leur chair et plus encore dans leur
esprit.
La France rend également hommage aux victimes civiles. Nous disons la
tristesse de la Nation qui en ce jour pleure ses morts. L'État est, et restera, aux
côtés des victimes et de leur famille.
Plus de 50 ans après la fin de cette guerre, c'est désormais une mémoire apaisée
qui doit être recherchée. Respect, solidarité, rassemblement, telle est la
perspective dans laquelle doivent se placer les acteurs et témoins de cette
période, et l'ensemble des Français avec eux.
La cérémonie qui nous réunit aujourd'hui s'inscrit dans cette perspective. Elle
permet d'avancer dans le travail de mémoire. Elle encourage la transmission à
l'égard des jeunes, qui seront demain les porteurs de notre mémoire réconciliée,
entre Français d'abord, entre Français et Algériens également.
Pour que l'avenir soit celui de la réconciliation et de la paix, rendons hommage
aux victimes. Nous ne les oublions pas. "
le cortège se met en place devant la mairie pour se rendre au monument aux morts.
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