"L' Histoire de Fanny
Cette tradition serait originaire de Savoie. La Fanny originelle aurait été serveuse au café de Grand-Lemps, juste avant la Première Guerre Mondiale. La légende dit que, par gentillesse, elle se laissait embrasser par les clients qui venaient de perdre aux boules sans marquer le moindre petit point. La bise se faisait alors sur la joue. Jusqu'au jour où, toujours selon la légende, le maire du village perdit à son tour et vint quémander sa " récompense ". Fanny avait-elle un grief contre lui et voulut-elle l'humilier en public ? Nul ne le sait. Ce qui est sûr, c'est qu'elle grimpa sur une chaise, releva ses jupes et lui tendit... ses fesses ! Le maire ne se démonta pas. Deux baisers retentissants émoustillèrent tout le café. C'était le début d'une longue tradition.
Le problème, c'est que les joueurs n'ont pas toujours une Fanny sous la main. Ou plus exactement une Fanny qui accepte de dévoiler ses fesses en public. C'est pourquoi, dans tous les lieux où l'on joue aux boules, une place d'honneur est réservée à une Fanny postiche. Les malheureux perdants sont alors obligés de venir embrasser en public les fesses toujours rebondies d'une Fanny représentées sous forme de tableau, de poterie ou de sculpture. Ainsi, cette pratique est devenue l'humiliation suprême pour tout joueur de boules. Coïncidence ? L'expression " être capot " qui, à la belote, signifie ne pas avoir marqué un seul point dans une mène, viendrait d'une expression provençale qui veut tout simplement dire: " faire baiser le cul " !Comme quoi, en Provence, les boules et la belote se rejoignent toujours... "
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