jeudi 28 février 2008

LE MONUMENTS AUX MORTS


La victoire des Alliés a été acquise en 1918 au prix de millions de morts dont 1 million et demi de soldats français.

Parmi ces victimes 25 jeunes de notre village qui ont abandonné un jour leur famille, leur village, leur jeunesse, leurs illusions, leurs espoirs et leur avenir pour défendre leur patrie. Loin de chez eux, dans l’abominable enfer des tranchées, ils sont morts pour la France.

Les plus jeunes : Ludovic DALZON et Ernest GADILLE sont morts à 20 ans, les plus âgés Cressan BARNOUIN et Louis VERNET à 39 et 42 ans.

C’est l’année 1915 qui a été la plus terrible pour notre village : 10 morts dont 5 au cours du mois de Juin.
La longue liste s’est close avec le décès de Léon FADAT au camp de WITTENBERG en Allemagne le jour de l’armistice, le 11 Novembre 1918 à l’âge de 22 ans.





Une plaque avec des médaillons émaillés.






le Monument aux morts installé au cimetière.









Le premier monument fut installé dans l'Eglise.





LA LISTE DES 25 "POILUS" Aiguézois "morts pour la France :


1914
DUMAS Marius né le 10/09/1892 décédé à COINCOURT (Meurthe et Moselle) le 16 Août 1914
BARNOUIN Marcel né le 17/04/1891, décédé le 20 Août 1914 à DIEUZE (Moselle)
CHARMASSON Alphonse né le 14/05/1893 décédé à St SOUPPLETS (Seine et Marne) le 12/09/1914


1915
FONTANILLE Augustin Louis né à AIGUEZE le 16 Juillet 1880 décédé à SILLAKERKOFF en Alsace le 10 Mars 1915 (son corps n’a jamais été retrouvé)
BARNOUIN Crecent (Urbain Louis Cressan) né le 27/08/1876 décédé à AVRECOURT (Haute Marne) le 26/03/1915
LACOUR Gilbert né le 30/12/1880 décédé à Notre Dame de lorette (Pas de Calais) le 11/05/1915 LACOUR André né le 23/01/1879 , décédé à Bois de La Grurie (Marne) le 20/06/1915
ARNAUD Marius né le 11/08/1875, décédé à Bois de la Grurie (Marne) le 20/06/1915
DUBOIS Georges né le 26/03/1892 décédé à BRAUX Ste COHIERE (Marne) le 21/06/1915
MERCIER Marius né le 1/08/1892, décédé à Verdun sur Meuse (Meuse) le 30/06/1915
LACOUR Camille né le 18/07/1884 décédé à HARAZEE (Marne) le 8/09/1915
DUFOUR Hippolyte né le 22/10/1894, décédé à Ferryville (Tunisie) le 2/10/1915
VENTAJOL Casimir né le 10/05/1878 décédé à CUPERLY (Marne) le 10/10/1915

1916
REYNAUD Auguste né le 23/10/1880 décédé à Thiaumon (Meuse) le 29/06/1916
DALZON Ludovic né le 27/05/1896, décédé à la Tranchée de Joston le 17/09/1916
DUFOUR Adrien né le 6/03/1881 décédé à La Côte du Poivre (Meuse) le 17/12/1916
1917
REVIRE Joseph, Auguste né le 9 Août 1895 à Aiguèze décédé à l’hôpital de CHERBOURG dans la Manche le 19 Mars 1917 de « maladie ».
VENTAJOL Ernest né le 28/10/1883, décédé à Braye en Lamnois (Aisne) le 8/05/1917
ALLAUZUN Louis né le 20/04/1896 décédé à Mont Haut (Marne) le 21/07/1917
DURIEU Germain né le 7/09/1891, décédé à Sakulévo (Macédoine) le 18/08/1917
VERNET Louis né le 11/11/1875 décédé à Vacherauville (Meuse) le 19/08/1917

1918
GADILLE Ernest (Lucien) né le 13/10/1898 décédé à JUVINCOURT (Marne) le 12/03/1918
CHARMASSON Émile né le 4/01/1896 décédé à la ferme de JONCHERY (Marne) le 15/07/1918
FADAT Léon né le 18/11/1896 décédé au camp de WITTENBERG (Allemagne) le 11/11/1918

1919
DURIEU Émile né le 31 Mai 1894 et décédé à son domicile le 24 Septembre 1919 (blessures de guerre)
Référence : www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/

1915 est une année noire pour les aiguézois : 10 victimes sur les 25 que compte notre village ont péri cette année 1915 dont 5 pendant les mois de Mai et Juin, dans le Nord, Nord-Est de la France


Pourquoi tant de morts en 1915 ?
1915 a connu l’enlisement du conflit dans la guerre de tranchées, et elle a été marquée par des tentatives de percées du front. Les soldats de première ligne, soumis aux bombardements et vivant dans des conditions d’hygiène déplorables subirent une forte pression. Mais le front n’apparaissait pas encore totalement figé : chaque camp espérait rompre le front adverse. Les Alliés menèrent plusieurs offensives pour rompre la défense allemande et libérer les territoires occupés.


1915 a donc été une année de combats terribles dans les tranchées, les poilus vivant nuit et jour dans l’humidité, le froid, la faim et la boue, redoutant à tout moment l’obus, la balle, l’explosion de mine ou le gaz asphyxiant. C’est dans cet environnement que sont morts 10 des nôtres lors des offensives en Artois.

Témoignage de Paul FONTANILLE :

Paul FONTANILLE Sergent major à la 3e compagnie du 6e bataillon des chasseurs écrits le 8 septembre 1914 a écrit son "journal de guerre" dont une copie nous a été remise par sa petite fille Françoise FONTNILLE JACQUIN :

« La 3e compagnie en tête du bataillon ayant reçu l’ordre d’appuyer le mouvement nous débouchons à notre tour, colonnes par huit sur le plateau. Les balles sifflent, des hommes tombent, nous enjambons morts et blessés. Lâchés par le 111e, nous restons seuls en première ligne, pris de face et de flanc par les mitrailleuses (une trentaine d’hommes dont mon fourrier Coingt sont déjà tombés).
Nous recevons l’ordre de nous replier à 150 m en arrière à l’abri d’un pli de terrain. Le lieutenant Marc me désigne pour amorcer le mouvement et arrêter les hommes à l’endroit désigné. Le repli se fera homme par homme à 30 pas car à ce moment il fait grand jour. Ce mouvement s’effectuera bien d’abord pour se précipiter ensuite mais pas sans pertes. Je rassemble ainsi 63 hommes sur 115 que comptait la compagnie le matin. Pendant ce repli, les balles sifflaient et claquaient si nombreuses qu’à chaque pas de course, on entrevoyait la mort ...
Les autres unités du bataillon ont arrêté le recul du 111e et baïonnette au canon, l’ont ramené à la lisière du plateau .
A notre gauche, le 24e n’a pas débouché du bois dans lequel il s’était engagé malgré les demandes du chef de bataillon Lançon commandant le 6e.
Le général arrive et révolver au poing fait la chasse aux fuyards du 111e. Il restera avec nous toute la journée sur la ligne de feu.... »

L'histoire de ces années de guerre est un sujet passionnant pour notre village tant l'impact a été terrible sur la vie quotidienne pendant la guerre de 14/18.

Même si les témoins de cette époque sont de plus en plus rares, il convient tant qu’on a encore la mémoire de ce qu’ont raconté les poilus dans chaque famille d’ en faire profiter la mémoire collective.

Quelques anecdotes :

la municipalité de l’époque : 3 conseillers présents pour délibérer sur les « vêtements chauds pour les soldats » en 1916) ,

les élections de 1919 avec la liste unique « liste des poilus » qui a installé SUAU Marius maire et VINCENT Camille adjoint,

le « journal » de Paul FONTANILLE confié à la municipalité et au « récataïre » archiviste municipal par Françoise JACQUIN sa petite-fille,

des objets de la guerre : casques, masque à gaz, douille d’obus, etc…

le panneau métallique où sont vissées les plaques émaillées de 17 poilus aiguézois « morts pour la France » (sur 25 pourquoi en manque-t-il 8 ?).

La bataille de DIEUZE dont parle Paul FONTANILLE cet épisode de défaite cruelle qui aurait été imputée au 55e Régiment d’Infanterie dans lequel se trouvaient de nombreux "méridionaux" Le 55e RI tenait garnison à Pont St Esprit et Aix en Provence.

Nous avons appris que les soldats originaires de notre région étaient regroupés dans quelques mêmes régiments ou régiments voisins. C’est ainsi qu’on peut comprendre que LACOUR André et ARNAUD Marius aient été tués le même jour au même endroit.

On note que la famille LACOUR a payé un lourd tribut à la guerre : trois frères tués la même année .

On a appris que Paul FONTANILLE se trouvait avec son frère et qu’il a lui-même participé aux recherches pour tenter en vain de retrouver son corps.

Témoignage sur l'atrocité de la vie au combat :

"Ce matin, on a donné double ration d'eau de vie Imagine ce que peut-être un assaut à l'arme blanche. Ces aciers fins et blancs au bout du fusil, tenus par nos mains crispées. Ce combat, est ce qu'on peut demander de plus terrible à nos corps faibles, tremblants, mortels. On respire un bon coup, avant de plonger, avant le bond dans l'inconnu J'ai peur de l'inconnu, Peur de sortir, peur de me battre Avec une sorte d'inquiétude animale, serrés les uns contre les autres Tous se taisent, Nous sommes, 50 empilés dans ce réduit, si serrés, que nous ne pouvons faire mouvement Nos pieds enfoncés dans la terre se gèlent avec elle Debout, j'ouvre les yeux. La terrible réalité m'apparaît Nous allons partir à la mort Nous finissons par marcher dans un demi sommeil Inconsciemment, sans ordre, sans voir et sans penser Comme des bêtes Dans cette atmosphère où l'on sent la mort insaisissable On entend des cris des ordres, venus d’ on ne sait où Le signal de départ vient d'être donné Les coups de fusils commencent à claquer Et bientôt un barrage d'acier tombe sur nos os Bientôt ce sont des cris, des hurlements d'horreur Des hommes tombent, cassés en deux dans leur élan Il faut franchir la plaine, balayée par les balles, les membres disloqués, la figure noire, horrible Nous arrivons prés d'eux et un terrible corps à corps s'engage Les fusils ne peuvent plus nous servir et c'est à l'aide de nos pelles que nous frappons On titube On voit un tourbillonnement d'hommes, qu'on ne reconnaît pas, qu'on entend plus
Je saigne du nez et des oreilles
Je suis fou Je ne voit même plus le danger Je n'ai plus songé à rien Mon rôle est fini Un de mes camarades apparaît, bégayant, ahuri, presque fou. Je me fais tout petit, Je me vois les reins brisés, étouffant, creusant la terre de mes mains crispées et là, tout près de moi, s'élève une monotone plainte d'enfant qui gémit et chantonne: « J'ai mal. Maman. Maman. Mon Dieu je vais mourir ... "
Louis CORTY

DES QUESTIONS QUE NOUS NOUS POSONS :

quelle est l’histoire du tableau de plaques émaillées, pourquoi n’y a-t-il que 17 noms sur 25 (il manque : DUMAS Marius, BARNOUIN Marcel, FONTANILLE Louis, DUFOUR Hippolyte, DALZON Ludovic, DUFOUR Adrien, VERNET Louis, GADILLE Ernest) ? , on constate une différence de taille des plaques émaillées et une parfaite symétrie qui n’est pas le fait du hasard. Quel rapport exactement entre le monument aux morts de l’Eglise et celui du cimetière ?

Pour en savoir plus vous pouvez vous reporter au travail de Mihel BENOIT de BAGNOLS SUR CEZE, spécialiste du 55e RI qui a d'ailleurs numérisé le "journal de guerre" de Paul FONTANILLE .

RANDONNEE "DECOUVERTE DU PATRIMOINE"

A l'initiative de la mairie et de l'association Culture et loisirs, une randonnée pédestre "Découverte du patrimoine" a été organisée DIMANCHE 24 FEVRIER; Elle a réuni 22 personnes guidées par Alain BAUME et le maire Roland VINCENT. Il s'agissait d'une boucle sur le GR4 et le sentier départemental balisé en jaune.
L’itinéraire a permis aux participants de découvrir ou redécouvrir des lieux typiques de notre patrimoine :

- la citerne et la grange du « marcello », la citerne sert actuellement de réserve d’eau contre les incendies, la grange quant à elle a été restaurée.
- Le « RANC ROUGE » un rocher étrange de part sa dureté dans un environnement calcaire.
- La « TETE DE LOUIS PHILIPPE » un rocher que la nature a sculpté et l’imagination humaine lui a trouvé une ressemblance avec le roi Louis-Philippe. Il surplombe le défilé de fin des gorges de l’Ardèche avec au fond le village d’AIGUEZE.
- Le « RANC POINTU » un impressionnant belvédère sur la route de gorges de l’Ardèche .
- La « GROTTE CHABOT » qui fut la première caverne dont les gravures rupestres (entrelacs de mammouths) furent attribuées à l’homme plutôt qu’à la nature en premier par CHIRON en 1876. les randonneurs sont restés devant la porte blindée qui la protège. Une visite de la grotte sera organisée avec le concours du responsable des cavernes protégées de la DRAC en Juillet et une autre en Août.
- Le rocher de CASTEL VIEL où se trouvent des ruines d’un oppidum.




Le retour se fit par le sentier du giet en passant par la croix blanche dominant la rive gauche de l’Ardèche.

Le groupe de randonneurs a été particulièrement enchanté de cette visite et s’est donné rendez-vous pour la prochaine sortie pédestre « découverte du patrimoine » qui mènera les marcheurs dans le Cirque de la Madeleine découvrir les ruines de la MALADRERIE DES TEMPLIERS, le porche de la grotte « AUX POINTS » (la grotte elle-même est interdite aux visiteurs) et le rocher de la CATHEDRALE.Rendez-vous DIMANCHE 30 MARS sur le parking du Portail Haut à 9h avec le pique-nique. La première partie du trajet jusqu’à LE GARN se fera en voiture.

ZOE EST ARRIVEE

Nous avons appris avec beaucoup de plaisir la naissance de Zoé dans le jeune foyer Cécile BAUME - Olivier BREMOND domiciliés à AIGUEZE.

Zoé, d’un poids de naissance de 2,750 kg et d’une taille de 47 cm a vu le jour à Bagnols sur Cèze le 8 Février.



Elle apporte beaucoup de joie chez la famille Baume. Non seulement elle réjouit ses parents mais elle fait de Simone BAUME une mami rayonnante de bonheur, elle renforce Henri BAUME et Julienne ainsi que Paule CHABOT dans leur rôle d’ arrières grands-parents, elle trace la voie pour Pascal dont elle fait un tonton prêt à lui faire découvrir les joies de la viticulture et les virées en canoë dans les gorges de l’Ardèche !
Mais en plus, cerise sur le gâteau, elle fait de Christiane BREMOND Maire de St Julien de Peyrolas, une Grand-Mère d’ AIGUEZE !

Voilà , en un mot Zoé est la bienvenue dans notre village. Félicitations aux heureux jeunes parents qui sont encouragés à poursuivre dans cette voie .

Nous souhaitons beaucoup de bonheur à cette famille que tout le monde apprécie et qui se montre très active dans la vie du village.

LES MUNICIPALES 2008

ELECTIONS MUNICIPALES : MIDI LIBRE du 25 FEVRIER 2008

Fort de ses réalisations Roland VINCENT se représente à la tête d’une liste de 6 sortants et 5 nouveaux, jouant à fond la parité : 6 hommes et 5 femmes, la compétence et l’engagement : des personnalités que l’on a vues à l’œuvre, au premier plan lors des nombreuses actions menées dans le village .

Quel jugement portez-vous sur votre premier mandat ? :

une légitime satisfaction d’avoir pu mener à terme autant de projets pour le village et ses habitants, d’avoir réussi à promouvoir notre richesse patrimoniale et touristique tout en protégeant la zone agricole.

De quelles réalisations êtes-vous le plus fier ? :

C’est quand même bien d’abord d’avoir réussi l’examen d’entrée dans la cour des Plus Beaux Villages de France, ensuite d’avoir réussi à faire travailler ensemble pratiquement toute la population avec des actions fédératives comme la fête médiévale et enfin d’avoir tenu mon engagement d’une information régulière des habitants : nous avons publié 83 « mairie-infos » mensuels et créé deux sites internets.




Y a-t-il au moins des points dont vous n’êtes pas satisfaits ?

Oui bien sûr que ceux à qui j’ai dû un moment ou l’autre dire « non » continuent à me faire la tête ! Un élu qui ne sait dire que «oui » ça existe mais je ne suis pas de ceux-là !

Quelle appréciation portez-vous sur la communauté de communes ?

Je regrette que l’on n’ait pas eu plus d’aide après notre label des PBVF, peu de reconnaissance alors que notre communauté de communes possède la compétence « tourisme », qu’on n’ait pas mutualisé les moyens communautaires pour des problèmes quotidiens qui se posent dans nos petits villages : police municipale, aide à l’instruction des permis de construire, initiatives envers le confort des personnes âgées , organisation de loisirs sportifs ou culturels de proximité, etc…

Quels sont les atouts de votre nouvelle équipe ? :

je veux tout d’abord remercier les deux conseillers qui se représentent pas pour des raisons personnelles. J’ai veillé à doser mon équipe à la fois sur la parité, la représentativité de la population et peut-être surtout sur l’engagement personnel dans la vie du village . J’ai proposé à chacun de s’engager à mener à terme le travail entrepris et à ouvrir la « boîte à idées » dans un esprit d’échanges et de débats démocratiques. Pas de pensée unique ni de « raison du plus fort » et enfin toute décision prise à la majorité est appliquée par tous .

Etes-vous en concurrence avec une autre liste ?

A ma connaissance pour le moment je ne vois personne . On n’est pas à l’abri d’initiatives isolées mais franchement je ne vois pas qui pourrait avoir la bonne idée de me « piquer » la place avec tout ce qui va avec : stress, affrontements divers, nécessité d’être au poste de commande même et surtout en période de vacances, multiplication de réunions donc de kilomètres à parcourir et de temps à y consacrer !

Les candidats de la liste du maire sortant : "continuer ensemble pour AIGUEZE" :

CONTINUER TOUS ENSEMBLE POUR AIGUEZE :

Roland VINCENT - 59 ans retraité de l’enseignement Maire sortant.

Mireille CHABOT - 59 ans Exploitant agricole Adjointe sortante.

Bruno BERTET - 44 ans Artisan Adjoint sortant

Gil BARROT - 38 ans Viticulteur
Conseiller sortant

Annie FRICAUD - 48 ans Commerçante Conseiller sortant

Didier MARRON - 29 ans Viticulteur
Conseiller sortant.

Jean-Paul VENTAJOL - 64 ans retraité

Stéphanie DELLA LIBERA - 29 ans
Agent commercial

Pascal BAUME - 34 ans viticulteur

Marlène VINCENT - 55 ans
Gérante de gîtes

Ginette DUIVON - 59 ans
Animatrice sportive

lundi 25 février 2008

LA CAPITELLE DITE "CABANE DE LA BISE" d'après un travail du RECATAIRE Didier VENTAJOL

LA CABANE DE LA BISE : une imposante capitelle du 17e ou 18e siècle située en bordure du chemin qui s'enfonce dans les bois face au hameau de TRESCOUVIEUX





Située sur le territoire de la commune d'AIGUEZE, la cabane de la Bise est une des plus anciennes bories ou capitelles que l'on puisse découvrir sur notre canton .


Elle est imposante par sa taille qui l'apparente plutôt aux bories vauclusiennes, dans notre secteur les "cabanes pointues" sont habitu ellement plus réduites. Elle est également inédite de par son architecture qui dénote malgré la simplicité de ses formes un savoir-faire qui dépasse le simple amateurisme.







Les mensurations ainsi que le plan sont l'oeuvre de Didier VENTAJOL

Les mensurations de cette capitelle montrent que chaque mur a une épaisseur de 1,50m. La forme extérieure se compare pratiquement à un cube alors que l'intérieur a une forme d'ogive allant en clé de voûte au sommet.

Elle couvre une surface au sol de 24 m2, est constituée d'une pièce unique circulaire d'environ 4m2 avec une voûte en encorbellement. Les quatre faces extérieures ont été montées avec un "fruit" assez important pour s'opposer à la poussée de la voûte.
On remarque des pierres très imposantes constituant les pieds droits et le linteau de la porte, ainsi qu'aux angles extérieurs.


Dessin de Didier VENTAJOL


Didier VENTAJOL le récataïre des archives aiguézoises estime qu'il a fallu au moins trois ou quatre hommes pour mener à bien cette construction, notamment pour élever les grosses pierres.

Il pense qu'il s'agit donc d'un projet murement réfléchi qui aurait pu être confié à un professionnel local (un précurseur de l'économie capitelliste ?)

On constate les vestiges d'un escalier extérieur qui permettait d'accéder au toit d'où l'on pouvait aisément surveiller les troupeaux de moutons. Aucun élément ne permet de dater cette construction, toutefois la majorité des bories qui ont pu être datées dans le sud de la france sont situées dans la période entre le 17e et le 19e siècle.

On trouve sur notre commune d'autres capitelles moins imposantes. Le fait qu'elles soient enfouies dans les chênes verts et autres végétations de nos garrigues les soustraient aux visiteurs et dons les mettent à l'abri des dépradations .


Moins massive cette deuxième capitelle se trouve aussi sur notre commune au lieu-dit "la GRANGE DE MEISSELLES" sur le sentier de l'oppidum de Castelviel. Elle est moins imposante et en moins bon état que la cabane de la BISE mais elle est terminée par un mur de clôture en pierres sèches.

WIKIPEDIA donne cette définition de capitelle : Une capitelle est une cabane construite en pierre sèche, c’est-à-dire sans mortier, dans les anciennes garrigues des villes du département du Gard. Cette appellation, à l'origine, strictement nîmoise, tend à prendre le sens générique de « cabane en pierre sèche » et à gagner les départements voisins.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Capitelle


La municipalité qui a décidé de mettre à disposition des visiteurs une "réplique" de capitelle sur le parking du giet a fait le choix de tenir cachés ces trésors élevés par nos bergers pour servir d'abris temporaires lors de la surveillance des troupeaux.



Cette restitution de capitelle sur le parking naturel du giet, construite à l'occasion des téléthon 2006 et 2007 permet aux nombreux visiteurs de s'imprégner de ce type de construction courante dans notre garrigue.

REUNION DU CONSEIL MUNICIPAL du 21 FEVRIER 2008

REUNION DU CONSEIL MUNICIPAL DU
JEUDI 21 FEVRIER 2008

PRÉSENTS

Le Conseil Municipal s’est réuni le Jeudi 21 Février 2008 à 19h sous la Présidence du Maire, Roland VINCENT.
Présents : Guy REYNAUD, Mireille CHABOT, Bruno BERTET, Annie FRICAUD, Gil BARROT, Didier MARRON
Absents : Georges JARNIAS et Odile BOULOT
Mireille CHABOT est désignée secrétaire.

1 / DELIBERATION de DEMANDE DE SUBVENTION POUR LA 3e FETE MEDIEVALE

Le Maire expose au conseil qu’il convient de prendre une délibération sollicitant l’aide des institutions pour l’organisation de la 3e Fête Médiévale dont l’impact sur le tourisme local régional est indiscutable.
Le budget prévisionnel pour 2008 se monte à un total évalué à 22 000 €
Une subvention est donc demandée au Conseil Régional, au Conseil Général et à la Communauté de Communesqui avaient participé l’année dernière.

Délibération adoptée à l’unanimité.

2 / DELIBERATION COMMUNAUTE DE COMMUNES : modification statutaire concernant le SPANC

A la demande de la Communauté de Communes, le conseil délibère sur une modification de la compétence « assainissement autonome ».
Le Maire expose que dans le cadre du SPANC, la communauté de communes a délibéré pour modifier la compétence et préciser les missions du SPANC en permettant la mise en place d’un programme de réhabilitation de l’assainissement non collectif.

La compétence serait ainsi modifiée :
« - contrôle des assinissements non collectifs : mise en place et gestion d’un SPANC (service public d’assainissement non collectif)
- mise en place de la réhabilitation des dispositifs d’assainissement non collectif. »

Délibération adoptée à l’unanimité.



3 / ORGANISATION DU BUREAU DE VOTE POUR LE PREMIER TOUR DES MUNICIPALES :
9 MARS 2008 :

Scrutin du 1er tour des élections municipales : DIMANCHE 9 MARS 2008.
Répartition des conseillers . La 3e place du bureau de vote sera confiée aux nouveaux candidats.


8h – 10h
Roland VINCENT - Guy REYNAUD
10h - 12h
Odile BOULOT - Annie FRICAUD
12h - 14h
Gil BARROT - Didier MARRON
14h - 16h
Mireille CHABOT - Guy REYNAUD
16h - 18h
Roland VINCENT - Bruno BERTET




3 / DEMANDE D’UN COMMERCE DE LEGUMES : un passage hebdomadaire en camion

Le Conseil répond favorablement à la demande d’un commerçant de fruits et légumes (« Au panier Provençal » St JULIEN DE PEYROLAS) pour une vente « au camion » le MARDI matin.

4 QUESTIONS DIVERSES

Demande de travaux en zone agricole : le conseil confirme son avis défavorable à la construction d’un mur de clôture de 2m de haut autour d’un terrain situé en zone agricole non constructible, strictement réservée à l’exploitation agricole . Il rappelle son opposition à la fourniture d’eau ou d’électricité dans ce type de zone hors des conditions règlementaires.

Entretien des chemins (débroussaillage) : le conseil entame une réflexion sur le débroussaillage des chemins suite au forfait du tracteur de Jean-Pierre LAVASTRE.

Comprimés d’iode : le maire signale qu’il a appliqué les consignes préfectorales précisant que les mesures de distribution d’iode en cas de problème avec les centrales atomiques voisines étaient étendues à toutes les communes du département. Il s’est rendu à la pharmacie de l’hôpital local de PONT St ESPRIT qui lui a remis les 21 boîtes soit 210 comprimés. Ces boites seront stockées dans les locaux communaux sous le contrôle d’un pharmacien d’officine privée. Les comprimés seront distribués à la population selon certaines priorités précisées sur ordre du préfet en cas de problème majeur.

Brocante de Pentecôte : une brocante réservée aux professionnels se tiendra sur les places du village le LUNDI 12 MAI « lundi de Pentecôte »

Repas des anciens : le maire propose d’anticiper le résultat des élections en fixant une date pour le traditionnel repas offerts aux anciens de la commune. Mireille CHABOT est chargée de prendre les contacts nécessaires pour une date entre le 15 Mars et le 15 Avril.


En conclusion de cette dernière réunion du conseil municipal, le maire remercie l’équipe qui a présidé aux destinées de la commune depuis le11 Mars 2001 et lui propose de se retrouver autour d’un repas à l’auberge sarrasine (aux frais exclusifs des conseillers).


Le 25 Février 2008
Le Maire

dimanche 24 février 2008

RANDONNEE PEDESTRE JUSQU'A LA GROTTE CHABOT

A l'initiativede la mairie et de l'association Culture et loisirs, une randonnée pédestre "Découverte du patrimoine" a été organisée DIMANCHE 24 FEVRIER; Elle a réuni 22 personnes guidées par Alain BAUME et le maire Roland VINCENT

Il s'agissait d'une boucle sur le GR4 et le sentier départemental balisé en jaune.


Passage par la chêvrerie de Vivou.












Première halte à la CITERNE DU MARCELLO et coup d'oeil sur la GRANGE














Bifurcation au lieu-fit "RANC ROUGE" il s'agit d'un rocher non calcaire perdu en bordure du chemin dans l'immensité karstique des bois et des garrigues.






Descente par un sentier vers l'Ardèche.










Passage devant le rcher dit "TETE DE LOUIS PHILIPPE" d'où l'on a une vue imprenable et impressionnante sur la fin des gorgesde l'Ardèche avec au fond AIGUEZE perché sur la falaise.




Arrivée au pied du belvédère du RANC POINTU situé sur la route touristique des GORGES DE L'ARDECHE.





Installation pour le pique-nique au bord de la rivière avec un feu de bois pour les grillades.














Visite de l'entrée murée de la GROTTE CHABOT, sous le porche.






Retour par un autre sentier qui grimpe cette fois-ci en direction de CASTEL VIEL où se trouvait un oppidum










La boucle de randonnée se finit par le sentier de falaise qui surplombe SAUZE et St MARTIN D'ARDECHE avec une pause à la CROIX DU GIET et arrivée panoramique sur le village.

Pour en savoir ou en voir plus sur la grotte des "mammouths" vous pouvez aller voir la gravure sur le site :











CERISE SUR LE GATEAU : une vue différente et plus ressemblante de la Tête de Louis Philippe trouvée sur un blog internet: (au milieu d'un quanrantaine de photos qui montrent que ce n'est pa une simple vue de l'esprit que de croire que notre village a des atoûts de valeur !)



LE PONT SUSPENDU SUR L'ARDECHE

LE PONT SUSPENDU QUI RELIE AIGUEZE à St MARTIN MERITE QU'ON SE PENCHE SUR SON HISTOIRE .

1 - INAUGURATION DE L'ACTUEL PONT SUSPENDU POUR SES 100 ANS le 8 JUILLET 2005 :
Une fête-cérémonie en trois temps :
8 Juillet 2005 : inauguration officielle du pont suspendu et spectacle son et lumière "Pour l'amour d'un pont"
9 Juillet 2005 : repas "d'antan" style 1900 sur la place du village à AIGUEZE
10 Juillet 2005 : "Le Côtes du Rhône en fête" à AIGUEZE

Aiguèze & St-Martin d’Ardèche
Centenaire du Pont Suspendu
1905 - 2005

Vendredi 8 juillet 2005

Animations
9h30 : Concours de pêche filles-garçons (-14 ans) avec l’AAPPMA ‘Le Goujon’ de St-Just
sponsorisé par SudAqua Service Viviers
16h : Démonstration de pêche à la mouche, à l’épervier
17h : Démonstration sauvetage et sécurité par les Sapeurs-Pompiers
Expositions
Le Passage de l’Eau :
« St-Martin, ses gués, ses bacs, ses paysans-bateliers, ses ponts »
Salle des Mariages (Bibliothèque de St-Martin)
La Batellerie sur l’Ardèche :
« Transport de bois, de charbon ; les pêcheurs, les touristes »
places de l’Eglise et du Sigarn (Syndicat de Gestion des Gorges de l’Ardèche)
Dégustation-vente
18h30 : A la découverte des Côtes-du-Rhône des deux rives
Place du Sablas (viticulteurs d’Aiguèze et de St-Martin, caves de St-Julien-de-Peyrolas et de St-Just-St-Marcel, Confréries Saint-Vincent de Bourg-St-Andéol et Compagnie de la Côte-du-Rhône Gardoise
Concert d’harmonie
19h30 : L’Entente Bourguésanne
20h : Inauguration officielle du Pont Suspendu
par M. Georges FRÊCHE et M. Jean-Jack QUEYRANNE
Présidents des régions Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes
en présence de MM. les Préfets de l’Ardèche et du Gard, Présidents des Conseils généraux d’Ardèche et du Gard, Députés, Sénateurs, Présidents des Communautés de Communes de Valcézard et Du Rhône aux Gorges de l’Ardèche

21h30 : Spectacle son & lumière
« Pour l’Amour d’un Pont »
mise en scène Pascal Joumier
avec descente aux flambeaux, embrasement du pont et feu d’artifice

Samedi 9 juillet : Grand « Repas d’antan » sur la place du Jeu-de-Paume, Aiguèze (sur réservations)
Dimanche 10 juillet : « Les Côtes du Rhône en fête » sur la place du Jeu-de-Paume, Aiguèze (viticulteurs d’Aiguèze et de St-Martin, caves de St-Julien-de-Peyrolas et de St-Just-St-Marcel ; Confréries Saint-Vincent de Bourg-St-Andéol et Compagnie de la Côte-du-Rhône Gardoise


Le protocole : personnalités présentes : Georges FRECHE Président de la région Languedoc-Roussillon et Jean-Jacques QUEYRANNE Président de la Région Rhône-Alpes, les Préfets du GARD et de l’ARDECHE, les deux maires Aiguèze et St Martin. Les personnalités invitées : les sénateurs, députés, Président de Conseil Général, Conseiller général et régional, des deux départements, les Présidents des Communautés de Communes, Maires des deux communautés de communes, ainsi que les sponsors.
Mme GIACOMETTI visite AIGUEZE avant de se rendre à la cérémonie officielle sur le pont :

A la demande du maire, Mme GIACOMETTI représentant le Président FRECHE malade, a visité AIGUEZE avant la cérémonie, affirmant que son label « plus beau village de France » n’était pas usurpé ! Elle était accompagnée outre son staff du Conseil Régional, de Jean VIDAL Vice-Président du Conseil général représentant Damien ALARY et Christophe SERRE Représentant la Communauté de Communes Valcézard.
Robert FRUTON a commenté la visite.





PENDANT LA CEREMONIE, SUR LA SCENE INSTALLEE AU MILIEU DU PONT A LA LIMITE AIGUEZE/ST MARTIN, GARD/ARDECHE, LANGUEDOC-ROUSSILLON/RHONE-ALPES :



La Vice-Président du Conseil Régional représentant le Président FRECHE, souffrant, Jean VIDAL Vice-Président du Conseil général du gard et le Maire d'AIGUEZE.






Le député Jean-marc ROUBAUD et la vice-présidente Corinne GIACOMETTI pendant les discours des maires.



Sur la place de St MARTIN, les maires s’entretiennent avec Jean Jack QUEYRANNE et Corinne GIACOMETTI après avoir visité les stands des viticulteurs..


Nous n'avons pas d'images du spectacle de Pascal JOUMIER.

Le spectacle de Pascal JOUMIER différemment vécu suivant l’emplacement des spectateurs, a répondu à l’attente des organisateurs. Certains reprochent un « son et lumière » sans assez de son ni de lumière, des tableaux un peu longs, touffus et pas toujours suffisamment spectaculaires et facilement compréhensibles.
Quoi qu’il en soit on peut se féliciter de la participation des nombreux figurants sans oublier nos jeunes aiguézois qui ont fait sensation en dévalant des remparts d’Aiguèze jusqu’au pont de St Martin en corde, à pied puis en canoës illuminés par des torches. « Pour l’amour d’un pont » dans un cadre grandiose s’est terminé splendidement par l’embrasement du pont et un feu d’artifice qui a ramené un peu de chaleur dans les corps soumis à une température sans commune mesure avec la canicule qui régnait de puis quelques jours sur nos rives.


2 - Le SAMEDI 9 JUILLET verra l’organisation d’un repas « menu 1905 » sur la place de la mairie par l’auberge sarrasine.

Grand " repas d'antan " pour fêter 1905
les associations aiguézoises ont organisé un grand " repas d'antan " sur la place du village : près de 300 convives, aux côtés des maires Roland Vincent d'Aiguèze et Jean-Pierre Humez de St-Martin, se sont retrouvés autour des porcelets embrochés cuisant sur la braise sous la surveillance attentive de Christine et Sam de l'auberge sarrasine.
L'association des jeunes " et deux mains " s'était associée à la préparation de cet événement important en reconstituant la place comme elle aurait pu être en 1905 année de la naissance du pont suspendu. Un bon moment de franche convivialité sur la place du village réunissant les sujets de St Roch et ceux de St Martin et d'ailleurs. Un moment qu'on aimerait revivre sans avoir à attendre le bicentenaire du pont suspendu.









3 - « Côtes du Rhône en Fête » à AIGUEZE, le DIMANCHE 10 JUILLET à partir de 18h30 :



exposition et dégustation des vins du terroir


Exposition et dégustation des vins du pays "côtes du Rhône AIGUEZE et St MARTIN
les viticulteurs des deux rives de l'Ardèche ont organisé " Les Côtes-du-Rhône en Fête " sur la grand place d'Aiguèze. Après une après-midi de dégustation des vins locaux, en particulier de la “cuvée du centenaire”, les confréries St-Vincent de Bourg-St-Andéol présidée par le Dr Daudel et la Compagnie de la Côte du Rhône Gardoise par Géry Delbecque ont intronisé joyeusement quelques personnalités de St Martin et d’Aiguèze. Les maires d'Aiguèze et St-Martin, Christine Revirard de la célèbre “Auberge Sarrasine”, Robert FRUTON Président de l’association pour l’Eglise d’Aiguèze Michel Carmand, Jacques Meunier, organisateurs des festivités du centenaire du pont, André MONTMAR ancien maire de St Martin. A l'issue des intronisations, Gardois et Ardéchois amis se sont retrouvés pour un lunch où ils ont pu rivaliser en déclarations rabelaisiennes en provençal, Georges Chabot et Jean Suau faisant florès.






Intronisation des personnalités par les deux compagnies de la Côte du Rhône Gardoise et de la Côte du Rhône Ardéchoise.


L'HISTOIRE DU PONT :

André MONTMARD (ancien maire de St Martin et historien local) a exposé des panneaux très documentés et pédagogiques.
Le livre-monographie rédigé par André MONTMARD à l'occasion du centenaire du pont : « St MARTIN D' ARDECHE, sa rivière, ses paysans-bateliers, ses barques et ses bacs, ses ponts » a été vendu au profit de la bibliothèque de St Martin et dédicacé par son auteur.



PONT DE PIERRE OUVERT A LA CIRCULATION EN 1895,
DETRUIT EN septembre 1900 pour un coût de 262 300 F .

Si la pile N°1 avait été refaite (fondations mal coulées) pour un surcoût de 8000 F , il est probable que ce pont à deux voies serait encore en usage !) inauguré en grandes pompes en 1895 .






PONT SUSPENDU OUVERT A LA CIRCULATION EN 1905 pour un coût de 200 000 F.
Une seule voie de circulation. Inauguré pour ses 100 ans , en 2005 !
On lui a fait payer l'audace du pont de pierre qui n'a pas tenu le coup contre la furie de la rivière alors qu'il avait coûté cher aux contribuables de l'époque .








L’inauguration du pont suspendu a répondu aux attentes de la population des deux villages.
Rasclets et Trempe-cul ont donné le jour a une réalisation commune, type d’exploit auxquels ils ne sont pas habitués ! Les spécialistes de foules estiment à 8000 le nombre de spectateurs présents sur les rives de l’Ardèche. Les grands moyens avaient été mis en place pour encadrer tout ce monde et réguler la circulation piétonne sur le pont qui peut recevoir seulement 200 personnes. Une trentaine de gendarmes du côté ardéchois et 9 du côté gardois, les pompiers pour l’ardèche avec ambulance et véhicule de premiers secours, Croix Rouge du côté aiguézois

lien vers un site ouvert pour l'évènement :

http://le-pont-suspendu.monsite.wanadoo.fr/page1.html

samedi 23 février 2008

UN PERSONNAGE AUX RACINES AIGUEZOISE QUI EST REVENU Y MARQUER SON EMPREINTE MODERNE POUR CE DEBUT DU XXe SIECLE



MONSEIGNEUR Frédéric FUZET 1839-1915
Archevêque de ROUEN

Texte original de Robert FRUTON apparenté avec la famille ROMANET elle-même apparentée avec Mgr FUZET .



« Mais qu’est ce que l’Archevêque de Rouen est venu faire ici ? » disait un touriste qui venait à Aiguèze pour la première fois, en voyant le buste de Mgr FUZET trôner sur le jeu de boules. Cette statue, hommage de reconnaissance et d’amitié à un enfant du village qui a marqué son temps, mérite en effet une explication.




Son buste sur la place du jeu de Paume dont il a procédé à la modernisation
au début du 20e siècle





Détail du vitrail représentant Mgr FUZET en tenue d'apparat.




ARMES et DEVISE de Mgr FUZET dans l' Eglise d'AIGUEZE

"plus veux servir que briller" toujours d'actualité si certains voulaient bien s'en inspirer

(appréciation de Roland VINCENT)


Quoique né à LAUDUN et pensionnaire à Nimes (avec Alphonse Daudet) Mgr Fuzet est toujours resté attaché au village de sa mère, née Romanet et Aiguèze aujourd’hui lui doit beaucoup : son empreinte, depuis 1910, est partout ou presque : la place du jeu de paume avec le terrain de boules et les platanes, la façade du presbytère, celle de sa maison et celle de la paillère qu’il voulait donner à la Mairie (il y a les armes du village sur la porte d’entrée en haut de l’escalier). Enfin et surtout il a restauré l’église, construite au XII°siècle et agrandie à diverses reprises, notamment au XVI° - le portail Nord en témoigne – et au début du XIX°. C’est Mgr Fuzet qui a ajouté une flèche au clocher ainsi que des peintures d’inspiration médiévale.



Ancien clocher à sommet octogonal






Flêche ajoutée par Mgr FUZET avec de nouvelles cloches.


L’Archevêque de Rouen ne pouvait oublier Jeanne d’Arc, béatifiée en 1909. Installée avec ses voix dans le choeur, au pied des anges musiciens peints sur la voûte , elles entourent un autel de marbre blanc de toute beauté, totalement inattendu dans un si petit village.







Jeanne d'Arc dans la nef

Jeanne d'Arc dans le choeur


L’ensemble est magnifique ce qui a entraîné l’inscription de l’église à l’inventaire des monuments historiques.



La maison des ROMANET : le château


Mais Mgr Fuzet, fin lettré, docteur en théologie , fut avant tout un prêtre aux vues très larges, soucieux du fossé qui se creusait entre l’Eglise et le monde du travail. Il a été une personnalité religieuse très importante, en avance sur son temps qu’il a marqué de son action ; en se proclamant Républicain très jeune, il a pris ses contemporains à contre-pied car comment pouvait-on être républicain et prêtre en même temps ? Au moment où l’Eglise se remettait encore très mal des massacres des religieux pendant la Révolution suivis de fusillades de prêtres lors de la Commune de Paris, certains trouvaient cette attitude parfaitement scandaleuse.


Rome sous l’impulsion de Léon XIII prône le ralliement à la République et en 1890 le nomme évêque de la Réunion, puis de Beauvais et enfin en 1899 archevêque de Rouen. Dans chacune de ses fonctions, il a rencontré de terribles oppositions. On l’a même accusé d’être Franc-maçon. Bien qu’il ait fait justice de cette accusation, elle le poursuivra toute sa vie et il en souffrira beaucoup. Même encore maintenant Mgr Fuzet sent un peu le soufre.



La Marianne impressionnante qui trône dans la salle du conseil
a été offerte aux Aiguézois par Mgr FUZET.
Un clin d'oeil à qui, à quoi ?




On ne lui a pas pardonné son attitude déférente vis à vis du Président de la république en visite à Beauvais, ni sa soumission aux différentes lois du gouvernement républicain qui, sur une dizaine d’années, ont conduit à la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Au cours de cette période difficile, Mgr Fuzet a toujours prôné le dialogue lorsqu’il était possible, estimant que l’intransigeance de certains milieux religieux ne faisait qu’augmenter l’anticléricalisme ; il recherchait la voie médiane mais il n‘a pas toujours été suivi. En application de la loi de décembre 1905, l’Etat ne soutient et ne rémunère aucun culte. Les religieux ne reçoivent donc aucune subvention des pouvoirs publics, c’est le cas des prêtres, mais aussi des pasteurs et des rabbins. Malgré les exhortations de notre archevêque et, contrairement aux autres religions, Rome avait refusé de constituer les associations cultuelles prévues par la loi pour recevoir et gérer les biens de l’Eglise. Aussi, à l’expiration du délai d’un an prévu par les textes, l’Eglise s’est retrouvée sans rien, ni bâtiment, ni ressource, ni lieu de culte. Plutôt que de polémiquer inutilement, Mgr Fuzet voulait être efficace. Très vite, une loi à laquelle il n’est probablement pas étranger, a rouvert les églises au culte ; c’est lui qui, dans une lettre pastorale aux fidèles du diocèse de Rouen, a expliqué la nouvelle situation et précisé que ceux qui se disent catholiques devaient aider l’Eglise à survivre et à vivre, en lui versant I% de leurs revenus. Cette lettre a été reproduite de nombreuses fois dans toute la France et elle est à la base de la collecte pour le « denier de l’Eglise » pratiquée encore aujourd’hui, car la situation n’a pas changé.

Voilà quelques éléments de réponse aux questions que peuvent se poser les touristes. Mais c’est bien peu vu le personnage. Pour en savoir plus, il faut venir à Aiguèze ; c’est la seule solution. Vous serez les bienvenus.
QUELQUES POINTS DE REPERE SUR LA VIE ET LE PARCOURS
DE Mgr FUZET par Robert FRUTON

8/11/1839 : naissance à LAUDUN, à la ferme de Bauvert. Baptême à l’Église de CONNAUX
1864 : ordination sacerdotale
1869 : prend les fonctions de précepteur de Jean MATHAREL (pour préparer sa thèse de docteur en théologie)
1876 : Secrétaire général de la faculté catholique de LILLE et professeur d’histoire ecclésiastique. On lui doit notamment une brochure sur l’attitude du clergé face à la démocratie.
1882 : Curé de GENOLHAC puis de VILLENEUVE LES AVIGNON
1887 : Nommé évêque de St DENIS DE LA REUNION
1892 : Nommé Évêque de BEAUVAIS
1895 : il achète St EMETERY à CHUSCLAN
1899 : nommé Archevêque de ROUEN
1907 : Rachat de la maison natale de sa mère à AIGUEZE
1910 : restauration de l’Église d’AIGUEZE
20/12/1915 : Décès et inhumation en la Cathédrale de ROUEN (Chapelle Jeanne d’Arc)